Normes techniques extincteurs

 

Extincteurs  : la technique

et les normes conditionnent le choix

classifications techniques A.B.C.F

Feux Solides Classe A
Bois, papiers, cartons, chiffons, plastiques, etc.
Extincteurs à pression auxilliaire (PA). Mise en pression au moment de l'emploi.
Extincteurs à pression permanente (PP)
Type EP eau pulvérisée
Type EPA eau pulvérisée + additif
Type ABC poudre polyvalente
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 Feux Liquides Classe B
Essence, huile, alcool, solvant, produits pétroliers.
Extincteurs à pression auxilliaire (PA). Mise en pression au moment de l'emploi.
Extincteurs à pression permanente (PP)
Type EPA eau pulvérisée + additif
Type ABC poudre polyvalente
Type BC poudre BIEX blanche
Type CO2 bioxyde de carbonne

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 Feux de Gaz Classe C
Extincteurs à pression auxilliaire (PA). Mise en pression au moment de l'emploi.
Extincteurs à pression permanente (PP)
Type ABC poudre polyvalente

Attention : risque d'explosion. Ne pas chercher à éteindre ce type de feu sans être sûr d'en avoir coupé l'alimentation.
Protection de votre habitationType EPA
eau pulvérisée + additif
Type CO2 bioxyde de carbonne

   Protection de votre véhicule

Type ABC poudre polyvalente

Les types de feux, l'activité du lieu à équiper, la réglementation, les référentiels, la qualité de service des installateurs et la maintenance font partie des questions essentielles que l'acheteur public doit se poser avant de réaliser son cahier des charges.

Le feu est un risque majeur pour lequel la rapidité joue un rôle essentiel. En matière de prévention, les extincteurs permettent, « dans bien des cas, d'éteindre un début d'incendie, souvent de limiter l’extension du feu et d’attendre ainsi la mise en action des moyens plus puissants », rappelle l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS ) en préambule de son guide sur les extincteurs portatifs et mobiles.

Ces appareils comportent des agents « à poudre, à base d'eau, avec ou sans additifs pour améliorer les performances, et au CO2 », détaille Pierre Dubois, le délégué technique du Syndicat général des fabricants d’extincteurs fixes et mobiles. Projetés sur un feu grâce à une pression, ils ont pour objet d’éteindre le début d’incendie.

DéfinitionIl existe plusieurs catégories d'extincteurs. Les portatifs pèsent moins de 20 kg. Leur contenance varie : de 2 à 9 litres pour les produits à base d'eau, de 1 à 9 kg pour la poudre et de 2 à 5 kg pour le CO2. Deux systèmes cohabitent sur le marché : à pression permanente et à pression auxiliaire. Pour les premiers, la seule action sur la poignée, grâce à du gaz comprimé contenu dans le matériel, permet de libérer l'agent extincteur. Les seconds ne sont sous pression que lors de l'utilisation. Ils donc moins dangereux.

« Les extincteurs à pression permanente sont plus simples et un peu moins chers à l’achat, mais leur maintenance est beaucoup plus lourde. En France, on utilise surtout des extincteurs à pression auxiliaire », éclaire Christophe Masson, responsable des achats pour le constructeur Desautel.

Leur fabrication, leur couleur, la typographie pour les inscriptions, leur efficacité (un extincteur n'est pas acheté pour servir, mais il doit fonctionner en cas d'accident, même des années après l'achat), leur entretien répondent à une normalisation très fournie(1). La norme NF EN 3 (pour laquelle il existe de multiples déclinaisons)(2) garantit les performances d'extinction de ces produits. La norme NF 074 certifie les aspects techniques des extincteurs.

COMMENT CHOISIR

Trois critères essentiels déterminent le choix de l'extincteur : le type de feux potentiels à couvrir, les locaux et l'activité pratiquée dans l'espace à protéger et, enfin, la réglementation. La norme NF EN 2/A1 de février 2005 répertorie cinq catégories de feux.


Pour les feux de classe A, c'est-à-dire de matériaux solides, généralement de nature organique, dont la combustion se fait normalement avec formation de braises (bois, papier, carton…), il est préconisé des agents extincteurs comme l'eau en jet pulvérisé, l'eau avec additif en jet pulvérisé, la poudre ABC ou polyvalente – ABC signifie que la poudre convient aux classes de feux A, B et C ; pour cette raison, elle est également dite polyvalente.

Les incendies dits de classe B sont les feux de liquides ou de solides liquéfiables (alcool, white-spirit, caoutchouc, la plupart des matières plastiques). Ils nécessitent des extincteurs à eau avec additif en jet pulvérisé, à poudre BC ou ABC, au dioxyde de carbone.

Dans la classe C entrent les feux de gaz (méthane, butane, propane…), pour lesquels il faut plutôt utiliser la poudre BC, la poudre ABC, le dioxyde de carbone (CO2).

Les feux de métaux (classe D) s’éteignent avec des poudres spéciales (spécifiques à chaque métal).

Enfin, les feux de classe F, liés aux appareils et auxiliaires de cuisson (huiles et graisses végétales ou animales) sont éteints grâce au dioxyde de carbone (CO2).

« Pour les activités tertiaires, les extincteurs à base d’eau sont utilisés dans 70 % à 80 % des cas , complète Philippe Perez, responsable technique chez le fabricant France Incendie. Pour les installations électriques, photocopieurs, ce sont ceux au CO2. La poudre est employée pour les chaufferies ou les parkings. »

Nombres et emplacements

Pour déterminer les besoins, l'acheteur doit faire appel à un prescripteur. « Ce dernier doit être un professionnel de la sécurité incendie », rappelle Pierre Dubois. Il déterminera le type d'extincteurs, le nombre et les endroits où les placer. Le Code du travail, la réglementation relative aux établissements recevant du public et aux immeubles de grande hauteur régissent ces deux derniers aspects. De même, les assurances imposent leurs règles et la certification des matériels.

Le Centre national de prévention et de protection (organisme certificateur dans le domaine de la sécurité, www.cnpp.com) et l'Afnor ont développé des certifications conjointes dénommées Apsad et NF. Ainsi la règle Apsad R4 définit des exigences de conception, d'installation et de maintenance. Elle permet de déterminer le type, le nombre et les principes d'implantation des extincteurs portatifs et mobiles. La règle intègre les prescriptions de la norme NF S 61 919 pour la maintenance des extincteurs portatifs et a été élaborée en liaison avec les instances de prévention de la Fédération française des sociétés d'assurances (www.ffsa.fr).

Installation et maintenance certifiées

Après les critères techniques, l'acheteur devra s'intéresser aux aspects liés au service d'installation et de maintenance. Le système de certification CNPP (Apsad) et Afnor (NF Services) l'aiguillera dans le choix des entreprises (consultable sur le site du CNPP).

La mention Apsad certifie la qualité technique et la fiabilité du service rendu par les entreprises chargées de l'installation et de la maintenance des extincteurs. Le logo NF atteste du respect des engagements de service pris par les entreprises. Celles-ci sont ainsi tenues à un devoir d'identification des besoins de l'acheteur. Elles doivent délivrer un dossier technique d'installation. La conformité initiale de l’installation d’extincteurs sera attestée par un document N4. La fréquence des vérifications périodiques et des visites d'intervention sera respectée. Un compte-rendu sera remis à l'issue de chaque vérification (Q4).

Pour s'assurer qu'une entreprise est certifiée Apsad et NF Services, il faut vérifier qu'il y a des logos apposés sur sa documentation commerciale, ses contrats et ses autres supports. L'acheteur peut lui demander de fournir une copie de son certificat. Il peut aussi consulter la liste des entreprises qui sont certifiées sur les sites www.cnpp.com (mise à jour mensuelle) et www.marque-nf.com.

Quand faut-il remplacer un extincteur ?

Un extincteur demande de l’entretien. La durée de vie de ce type d'appareil est variable, pour peu qu'il soit vérifié régulièrement. Cela dépend de l'environnement, qui peut avoir des effets plus ou moins corrosifs, et de l'état interne de l’appareil.

La norme NF 61919 définit la maintenance à opérer (une intervention annuelle et une grosse intervention tous les dix ans) et recommande de ne pas conserver un extincteur plus de vingt ans. « Pour les établissements recevant du public, en l'absence de vérification annuelle pendant cinq ans, il y a péremption »,  « La maintenance décennale a un certain coût, il faut changer des pièces. Dans ce cas, nous préconisons le changement de matériel. »

Il s'agit de maintenance préventive. Il en existe aussi une curative. Un extincteur qui a servi ou qui a subi des actes de malveillance (goupille enlevée, mise en pression, etc.) n’est pas forcément bon à jeter à la poubelle. Il peut être remis en état mais, « cette opération est plus compliquée pour les extincteurs à pression permanente.

Outre l’appareil proprement dit, « le mainteneur vérifie aussi si l'environnement n'a pas changé , si l'extincteur correspond toujours à l'activité exercée, s'il est bien placé, (il participe également aux commissions de normalisation à l'Afnor). on regarde si le risque est toujours le même. »

Enfin, l'acheteur peut prévoir, dans son cahier des charges, la formation du personnel de son administration. Un extincteur ne sert à rien si l'on ne sait pas l'utiliser. La plupart des fabricants, distributeurs et installateurs proposent ce type de services. Sinon, l'acheteur peut se tourner vers des organismes de formation spécialisés dans la prévention et la sécurité.

Diagora Press

(1) Pour retrouver la réglementation, consultez les sites :

* de l’Afnor,
* de l’INRS, dont le guide sur les extincteurs comporte une liste, mais qui demande une mise à jour,
* du Centre national de prévention et de protection,
* du Comité national malveillance incendie sécurité.

 

 

  

  

 

 

 


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